Interview de professeur Eric Caumes, spécialiste des maladies infectieuses à l'Hôpital de la Salpêtrière à Paris.
Eric Caumes : Cette bactérie a principalement touchée soit des touristes qui ont été accidentés ou malades dans des pays touristiques et qui ont été hospitalisés dans les hôpitaux locaux où ils ont attrapé la bactérie, soit des personnes en bonne santé qui partent voyager dans ces pays là pour faire ce qu’on appelle du tourisme médical, c’est-à-dire bénéficier de soins réellement moins chers que dans notre pays, mais malheureusement avec des risques d’infection beaucoup plus rares.
RFI : C’est-à-dire qu’il faut pour chaque passager revenant de ces régions-là se rendre dans un centre pour être testé ?
E.C. : Non, parce qu’ils peuvent être tout à fait porteurs asymptomatiques donc je ne leur recommande pas d’être testés mais par contre, s’ils sont malades, bien évidemment il faut aller dans des structures qui sont spécialisées dans la prise en charge des pathologies au retour de voyage.
RFI : Quand vous dites malade, quels sont les symptômes? de la fièvre ?
E.C. : Oui c’est la fièvre principalement. Par exemple, n’importe quelle personne hospitalisée dans un pays en développement, notamment en Inde, mais dans d’autres pays aussi, et revenant avec de la fièvre, est suspecte d’avoir acquis une infection en milieu hospitalier liée à un germe qui sécrète cet enzyme et donc qui conserve une résistance à la plupart des antibiotiques courants.