À la Une: la mort du chanteur rwandais Kizito Mihigo

« Ancienne icône de la réconciliation, autrefois choyé par le régime rwandais, Kizito Mihigo a été retrouvé mort dans sa cellule », nous dit Jeune Afrique. « Il avait été arrêté 4 jours auparavant, alors qu'il tentait de traverser la frontière vers le Burundi... Selon un communiqué de la police rwandaise, l'artiste de 38 ans se serait suicidé dans sa cellule. »

Jeune Afrique revient sur le parcours de Kizito Mihigo : « Longtemps figure de la réconciliation, rescapé du génocide commis contre les Tutsi,  Kizito Mihigo était une star de la chanson liturgique au Rwanda.... en 2001, il participe à la composition du nouvel hymne du pays... »

Après plusieurs années passées en Europe, « il rentre définitivement au Rwanda où il est "perçu comme un artiste proche des autorités (...) Mais en 2014, le destin de l’artiste bascule. À quelques mois des commémorations du génocide commis contre les Tutsi du Rwanda, Kizito Mihigo enregistre une chanson intitulée "La signification de la mort". Accusé de mettre sur un pied d’égalité le génocide et les actes de vengeance commis contre les Hutu, le titre fait polémique. » Il est ensuite accusé d'entretenir « des liens avec des groupes armés » et d'avoir « planifié le renversement du gouvernement ». Il passera même « plus de trois ans en prison », avant de bénéficier d'une « grâce présidentielle ». 

L'Obervateur Paalga s'interroge sur la mort de Kizito Mihigo

« S'est-il suicidé ou l'a-t-on suicidé », demande le quotidien. « Si l’on croit ce que prétendent ses geôliers, le célèbre détenu était devenu mutique et renfermé sur lui-même, laissant ainsi entendre qu’il était peut-être frappé par une forme de spleen et nourrissait des tendances suicidaires. » Une thèse qui visiblement ne convainc pas l'Observateur Paalga : « Le Hic », dit-il, « est qu’on est au pays de Paul Kagamé, où opposants, journalistes, activistes des droits de l’Homme et autres trouble-fêtes sont constamment traqués, embastillés quand ils ne sont pas tout simplement liquidés... On a donc le droit à tout le moins d’être sceptique sur la thèse officielle (...) Comment donc, celui qui avait déjà passé 4 ans en prison sans attenter à sa vie en viendrait-il subitement à se donner la mort après seulement 4 jours de détention ? Un doute  que même l’enquête promise par les autorités ne permettra pas de dissiper », conclut l'Observateur Paalga.

Une distribution d'aide humanitaire qui a coûté la vie à une vingtaine de personnes, hier, à Diffa, au Niger

Slate Afrique : « Une vingtaine de personnes ont été tuées et plusieurs blessées hier dans une bousculade provoquée par une distribution de vivres et d'argent à des réfugiés et des personnes déplacées à Diffa, dans le sud-est du Niger... 15 femmes et 5 enfants sont décédés », selon le gouverneur de Diffa. Un agent de la municipalité témoigne : « L'information sur la distribution s'était répandue dès les premières heures de la journée et des milliers de personnes ont envahi la cour et les environs de la MJC ». « D'habitude, ce sont des représentants des bénéficiaires qui viennent chercher les aides à Diffa et repartent les redistribuer sur les sites, mais cette fois ce sont les réfugiés eux-mêmes qui ont décidé de parcourir des dizaines de kilomètres pour venir recevoir leur aide »... « Dès que les premières personnes ont reçu leur ration, la foule compacte a commencé à "bouillir", les organisateurs ont été vite débordés : hommes, femmes, enfants ont commencé à se presser les uns contre les autres. Les plus faibles sont tombés par terre« et des enfants ont été "piétinés à mort", précise l'agent municipal. »

Au Sénégal, on se prépare à l'éventuelle arrivée du coronavirus venu de Chine

Certains, en tout cas s'y préparent, selon Walf Quotidien... En centre-ville de Dakar, dans certaines officines, « les masques s’arrachent comme de petits pains par les ressortissants chinois qui résident actuellement dans la capitale ».

« Le coronavirus qui continue de faire des victimes en Chine et qui hante le sommeil des populations et des autorités étatiques sénégalaises », assure Walf Quotidien, qui a poussé les portes de quelques pharmacies, comme dans celle-ci où « Les boîtes de masques tapent à l’œil du visiteur dès qu’il franchit le seuil de la porte de l’officine. Ou cette autre, qui n'a plus de masque à vendre... » « Il y a beaucoup de gens et surtout des Chinois qui passent à la pharmacie pour s’approvisionner », raconte un pharmacien. « Certains d’entre eux achètent 20 à 30 boîtes pour les ramener en Chine ».

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