Syrie: «Avec ses bombardements, la Russie peut pousser un nombre important de déplacés vers la Turquie»

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s’est dit prêt, mercredi, à frapper les forces du régime de Damas « n’importe où » si les positions de la Turquie dans la région d’Idleb sont à nouveau attaquées. En dépit d'un accord de désescalade entre Ankara et Moscou, le régime syrien mène depuis plusieurs mois une offensive, avec l'appui de l'aviation russe, dans la province d'Idleb contrôlée par des groupes rebelles et des jihadistes, notamment l'ex-branche d'al-Qaïda en Syrie. Les raisons de cette montée des tensions entre les trois pays avec Thomas Pierret, chargé de recherche au CNRS au laboratoire Iremam à Aix en Provence et spécialiste du Moyen-Orient.

« Ce que l’on anticipait comme une offensive, potentiellement limitée, du régime syrien, c’est-à-dire destinée à reprendre la périphérie de la province d’Idleb, est en train de se muer, peut-être, en tentative de reprendre toute la province. »

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