Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Idéologiquement, ces élections sont un raz-de-marée islamiste puisque ce courant remporte 72% des sièges. Le Parti de la liberté et de la justice des Frères musulmans est arrivé en tête avec 235 sièges sur les 498 du Parlement. 15 sièges leur suffisent pour obtenir la majorité absolue.
Mais ce n’est pas du côté des salafistes d’Al-Nour, arrivés seconds avec 121 sièges, que la confrérie va regarder. Elle estime ces islamistes fondamentalistes trop encombrants. Elle préfère s’allier avec les libéraux du Wafd arrivés troisième avec une cinquantaine de sièges. Une alliance visant à rassurer les chrétiens au niveau national et les touristes au niveau international.
Les Frères musulmans ont veillé à renouveler leur alliance avec le tout puissant Conseil suprême des forces armées qui règne sur l’exécutif.
Les grands perdants de ces élections sont les laïcs et surtout les révolutionnaires qui ont récolté moins de 20% des sièges. Des révolutionnaires qui ont l’impression d’avoir fait tout le travail pour que d’autres en récoltent les fruits.