Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Pas d’accusation, pas de condamnation. Le tribunal a, en effet, rejeté les charges contre Hosni Moubarak estimant qu’il s’agissait d’accusations politiques n’ayant pas leur place devant une cour d’assises. Le parquet avait accusé l’ex-raïs de responsabilité politique dans la mort de centaines de manifestants lors de la révolution du 25 janvier 2011. Près de 850 personnes avaient alors perdu la vie.
Les avocats divergent maintenant sur la possibilité de libération de Moubarak qui a été condamné dans une autre affaire à trois ans de prison mais qui a déjà passé plus de trois années en réclusion.
La cour a par ailleurs blanchi l’ex-ministre de l’Intérieur de Moubarak, Habib al-Adly, du fait des non-lieux prononcés par d’autres tribunaux en faveur des policiers accusés du meurtre de manifestants.
Premières réactions
Les parents des victimes présents devant le tribunal ont accueilli le jugement par des hurlements de colère, dénonçant une justice inique. Les partisans de Moubarak ont par contre dansé de joie et la police a dû intervenir pour séparer les deux parties. Le jugement doit encore être confirmé en cassation.
Simultanément, Hosni Moubarak a été acquitté dans une affaire de corruption liée à la vente de gaz à Israël. Ses deux fils, Gamal et Alaa, ont également été blanchis.