Iran: mesure de grâce pour plus de 3 700 prisonniers

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a gracié plus de 3700 prisonniers, notamment des activistes politiques ou des militants ouvriers.

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Selon plusieurs médias iraniens, Esmail Bakhshi et plusieurs militants ouvriers de l'usine sucrière Haft Tapeh de Suse, située dans le sud-ouest de l'Iran ont bénéficié de cette mesure de grâce.

Esmail Bakhshi a été l'un des meneurs d'une grève de plusieurs semaines dans l'usine en 2018. Lui et ses camarades avaient été condamnés entre cinq et sept ans de prison. Il avait été libéré sous caution en octobre 2019 dans l'attente de son procès en appel.

Parmi les prisonniers graciés, il y aussi des étudiants activistes.

Ces derniers mois, depuis l'épidémie du coronavirus, l'Iran a accordé des permissions de sortie à près de 100 000 prisonniers, notamment des personnes condamnées pour des raisons sécuritaires et politiques. De nombreux prisonniers libérés ont ensuite bénéficié de mesures de grâce.

Ces décisions interviennent alors que le nouveau Parlement, dominé par les conservateurs, doit entrer en fonction. Les conservateurs ont fait de la lutte en faveur des déshérités l'un de leurs objectifs politiques pour fidéliser cette partie de l'électorat. 

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