Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
L’armée turque avait déployé en urgence, ces dernières 48 heures, des dizaines de véhicules militaires autour de Saraqeb, dans la province d’Idleb.
Malgré cette manœuvre qui se voulait dissuasive, les troupes gouvernementales syriennes ont pris en étau cette importante ville, provoquant le retrait précipité des groupes jihadistes et des rebelles pro-turcs, qui craignaient d’être totalement encerclés. Les soldats syriens ont pénétré dans la ville mercredi soir sans combat, et ont procédé à une vaste opération de ratissage.
Avec cette nouvelle progression, l’armée syrienne contrôle la jonction de deux autoroutes clés qui traversent le pays d’ouest en est et du Nord au Sud. C’est d’ailleurs l’un des principaux objectifs de la bataille d’Idleb. En contrôlant ces voies, Damas espère redynamiser une économie dévastée, et stopper la chute vertigineuse de la livre syrienne face au dollar.
En plus de Saraqeb, l’armée syrienne a pris ces dernières 24 heures sept autres localités. Ce qui porte à 92 le nombre de régions reconquises par les troupes gouvernementales depuis le 24 janvier, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Damas et son allié russe semblent déterminés à enregistrer le plus de gains territoriaux possible avant la réunion du Conseil de sécurité, ce jeudi, et l’intensification des pressions diplomatiques.