La reconquête de Maaret al-Noomane est une double victoire pour Bachar el-Assad. Premièrement il y a le symbole : Maaret al-Noomane était l’un des berceaux de l’opposition syrienne. Des manifestations anti-régime y sont organisées dès les premiers jours du soulèvement contre le pouvoir en mars 2011. La cité antique devient alors rapidement la forteresse des révolutionnaires.
Victoire stratégique
Ensuite, il y a la victoire stratégique des forces du régime. C’est par cette ville que passe l’un des plus importants axe routiers de Syrie, celui qui relie les principales villes du pays du nord au sud : Alep, Hama, Homs et enfin Damas. La chute de Maaret al-Noomane ouvre également la voie à la reconquête de la ville d’Idleb toute proche.
Les civils, premières victimes
C’est dans cette zone que sont retranchés les derniers groupes rebelles et différents factions jihadistes de Syrie. Tous ont été évacués vers cette région au gré des reconquêtes du régime dont l’objectif était de regrouper tous les insurgés au même endroit pour les éradiquer. Problème : ces combattants évoluent au milieu de la population. Les civils sont les premières victimes des affrontements meurtriers qui opposent les deux camps.