Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Pour le Hezbollah, la mort de Qassem Soleimani est une perte difficile à remplacer. Le général iranien était un précieux allié, un partenaire fiable, considéré comme le stratège de la « résistance » contre Israël et de la guerre contre le groupe État islamique, en Irak et en Syrie, où le parti chiite libanais s’est pleinement investi.
« Juste châtiment »
Dans l’une de ses rares interviews accordée à la télévision d’État iranienne en octobre, Soleimani avait révélé qu'il était présent à l'été 2006 au Liban au côté du Hezbollah lors de la guerre avec Israël. Cela explique les mots de Hassan Nasrallah, qui a couvert le général iranien de louanges dans un communiqué publié vendredi, et promet un « juste châtiment » à ceux qui l’ont assassiné.
« Venger la mort de Soleimani est la responsabilité de la résistance dans le monde entier », poursuit Hassan Nasrallah, laissant entendre clairement que la riposte pourrait avoir lieu n’importe où et pourrait associer non seulement l’Iran mais aussi ses nombreux alliés au Proche et Moyen Orient.
Les États-Unis n’atteindront aucun de leurs objectifs
Le chef du Hezbollah affirme que les États-Unis n’atteindront aucun de leurs objectifs malgré cet assassinat et que son parti reprendra l’étendard de Qassem Soleimani sur tous les champs de bataille. Le Hezbollah a par ailleurs démenti la présence de Libanais parmi les victime du raid américain qui a également tué le numéro deux des milices pro-iraniennes en Irak, Abou Mehdi al-Mouhandis.
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