Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
À l’extérieur du bureau de vote, une voiture équipée de haut-parleurs diffuse des chants de campagne du Likoud. Devant le bâtiment, les équipes des deux candidats tentent de convaincre les indécis jusqu’à la dernière minute. Et de temps en temps, le ton monte entre les deux camps.
Militants convaincus
Équipé d’un mégaphone, Moti Naftali appelle à voter pour Benyamin Netanyahu : « Bibi est le meilleur. Il doit impérativement être réélu pour quatre ans. Et après, ce sera le tour de Gideon Saar. Mais il ne veut pas attendre. Il veut sa place maintenant. »
Mais même si la campagne a été courte, chacun semble avoir une position claire. Lili et sa sœur sont deux retraitées ayant récemment déménagé à Netanya, sur la côte. Toujours inscrites sur les listes de Jérusalem, elles ont dû parcourir plus d’une centaine de kilomètres pour voter. Mais elles se devaient, dit Lili, de venir soutenir un Premier ministre qu’elles admirent. « Il est parmi les dix personnes les plus influentes au monde, chefs d’entreprises et responsables politiques. Nous ne voyons pas qui pourrait le remplacer. »
►À lire aussi : Le double défi de Benyamin Netanyahu
Mais quelques électeurs avouent tout de même une lassitude à l’égard du style, des méthodes du Premier ministre. Dany Gattli est un partisan de Gideon Saar : « La politique, ce n’est pas attaquer les corps de l’État, les institutions. Elles doivent être réformées, il y a beaucoup de choses à faire. Mais c’est une question de façon de faire, d’approche. » Les soutiens de Benyamin Netanyahu demeurent toutefois plus visibles. Et ils se disent convaincus de l’emporter largement.