Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Les manifestations parfois violentes ont touché une trentaine de villes du pays. A Téhéran, une partie des commerçants du Bazar ont fermé leur boutique. Dans d'autres villes, des banques ou encore des commissariats ont été incendiés.
Plusieurs personnes ont été tuées dans ces manifestations, notamment à Sirjan dans le sud du pays ou encore à Kermanshah dans l'Ouest.
Les autorités font bloc
Les autorités, à commencer par le guide suprême iranien, ont fait bloc pour soutenir la décision d'augmenter le prix de l'essence. Mais le numéro un iranien a demandé au gouvernement de combattre la hausse des autres produits, notamment de consommation courante. Le gouvernement a annoncé une aide directe à 60 millions d'Iraniens sur une population de 80 millions pour compenser la hausse du prix de l'essence.
De même, le gazole n'a pas augmenté, ce qui devrait limiter les effets inflationnistes de la hausse de l'essence puisqu'une grande partie des marchandises sont transportées par la route. Dans ces conditions, il est peu probable que le gouvernement décide de revenir sur sa décision.
Internet limité
Mais, pour contrôler le mouvement de protestation, l'internet a été limité. Enfin, le pouvoir a annoncé que les meneurs des troubles actuels ont été identifiés et seront bientôt arrêtés.
► À LIRE AUSSI: [Reportage] Manifestations en Iran après une hausse des prix de l'essence