Pas de position commune en Europe concernant les exportations d'armes vers Ankara. Les États membres se sont simplement engagés à « adopter des positions nationales fermes ». Chaque pays a donc pris ses décisions... seul. D'abord, la Norvège, qui n'est pas membre de l'Union européenne, mais alliée de la Turquie au sein de l'Otan. Ensuite, les Pays-Bas, qui ont appelé vendredi les autres pays membres de l'Union à faire de même.
Le lendemain, la France et l'Allemagne prenaient la même décision. Avant donc, ce mardi le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Italie, l'un des principaux fournisseurs d'armes de la Turquie. Une restriction des exportations et non un embargo, puisque seul le matériel susceptible d’être utilisé lors de cette offensive en Syrie est concerné.
La Belgique semble toujours hésiter sur la conduite à tenir. Quant à la Suède, elle n'a suspendu que ses exportations de munitions.
Il n'y a pas non plus d'accord de l'UE en ce qui concerne d'éventuelles sanctions contre Ankara. La Turquie a déjà répondu : elle est décidée à poursuivre son opération en Syrie. « Nous allons continuer à combattre tous les groupes terroristes, y compris Daech, que le monde accepte ou pas de nous soutenir », a déclaré à l'AFP le directeur de communication de la présidence turque, Fahrettin Altun
►A lire aussi - Opération en Syrie: Trump envoie une délégation de haut niveau en Turquie