Syrie: Mattis regrette le retrait des soldats américains du nord du pays

Alors que la Turquie poursuit son opération, Washington a annoncé ce dimanche 13 octobre le retrait de la totalité de ses troupes présentes en Syrie. Une décision nécessaire selon l’administration américaine qui avait déjà annoncé un premier retrait en début de semaine. Un choix regrettable, selon l’ancien secrétaire à la Défense James Mattis.

Avec notre correspondante à New York, Loubna Anaki

La situation actuelle est chaotique. C’est en substance l’avis de l’ancien homme fort du Pentagone. Invité ce dimanche sur la chaîne américaine NBC, James Mattis n’a pas directement critiqué la décision de Donald Trump, mais a mis en garde contre les conséquences du retrait des troupes américaines de Syrie.

« Daech n’a pas disparu, avertit James Mattis. On peut dire qu’on a gagné une guerre. On peut avoir gagné une guerre, mais si l’on ne maintient pas la pression, le groupe État islamique va renaître. Cela ne fait aucun doute. »

Au même moment sur Fox News, l’actuel secrétaire à la Défense Mark Esper défendait la décision de son président et annonçait le retrait de la totalité des forces américaines du nord de la Syrie. Un millier d’hommes. Selon le patron du Pentagone, il s’agit d’éviter aux troupes de se retrouver prises en étau entre les forces turques et les forces kurdes. Les États-Unis, assure Mark Esper, n’ont pas abandonné les Kurdes.

Washington ne veut pas de combats avec l'armée turque

« On n’a pas signé pour combattre la Turquie, l’un de nos alliés de l’OTAN, pour les Kurdes, se défend-il. Mais nous faisons tout ce qui est possible pour que les Turcs arrêtent leur regrettable opération, qu’ils retournent de l’autre côté de la frontière. »

Le secrétaire à la Défense a également assuré que les discussions se poursuivaient avec la Turquie et qu’il espérait convaincre le président Erdogan de respecter les appels de la communauté internationale.

À écouter : Pourquoi Donald Trump « lâche » les Kurdes