Avec notre envoyée spéciale aux abords de Ras al-Aïn, Oriane Verdier
Nous nous trouvons exactement sur une colline qui surplombe Ras al-Aïn. Les bombardements turcs sont incessants sur la ville syrienne. Le but semble être de viser les accès stratégiques, tels que la route qui rejoint Ras al-Aïn à Kameshli, par exemple, la principale ville de la région kurde syrienne.
Propagande contre propagande
Les journalistes turcs affirment, en effet, que la ville est libérée entièrement. Mais pourtant, c’est difficile à croire depuis là où nous nous trouvons. Les civils que nous sommes arrivés à joindre du côté syrien affirment pour leur part que les forces pro-turques sur le terrain ont tenté d’entrer dans la ville, sans succès.
C’est aujourd’hui propagande contre propagande. Une chose est sure, si les combats entrent dans une phase de conflit urbain, cela signifierait des affrontements longs, quartier par quartier.
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Dans la matinée dans les rues de cette ville divisée par la frontière, il s'échangeait des tirs de snipers positionnés de parts et d’autres de la frontière. Cette ville à grande majorité kurde a été évacuée, mesure de protection et peut-être aussi une manière de contrôler toute volonté d’action en soutien au PYD du côté turc.