Avec notre correspondante à Bagdad, Lucile Wassermann
Les violences continuent dans les rues de Bagdad, elles interviennent particulièrement en fin de journée et se concentrent désormais dans le quartier de Sadr City, ce qui donne l’impression d’un relatif retour à la normale dans les autres quartiers de la ville. La stratégie des forces de sécurité est de regrouper tous les manifestants dans ce quartier chiite et surtout de les empêcher d’accéder au grand point de ralliement depuis le début des manifestations, la place Tahrir.
Les forces de l’ordre accusées…
Face aux accusations d’une répression sanglante de la contestation, le porte-parole du ministère de l’Intérieur Saad Maan a déclaré que les forces de sécurité n’avaient jamais tiré sur les manifestants et que des mains malveillantes étaient derrière ces attaques. Il a ajouté qu’une enquête était en cours pour identifier les responsables. Du côté des manifestants, beaucoup accusent les forces de mobilisation populaire d’être derrière une partie de ces attaques à leur encontre, des accusations qui restent sans preuve aujourd’hui.
Cette coalition de groupe armé, proche de l’Iran et récemment intégrée à l’appareil sécuritaire irakien, n’a pas directement réagi, mais dans un communiqué l’un des porte-paroles a annoncé qu’il se tenait prêt à intervenir si besoin.
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