Le président français a profité lundi 19 août de sa rencontre avec Vladimir Poutine pour appeler au respect du cessez-le-feu décidé sur cette zone il y a presque un an. Les accords conclus en septembre dernier imposaient notamment à Ankara de contrôler les groupes jihadistes présents dans la zone frontalière de la Turquie. Mais depuis l’ancienne branche d’al-Qaïda, Hayat Tahrir al-Cham, a pris le contrôle d’une grande partie de la région amenant nombre d’autres groupes satellitaires à se ranger à ses côtés.
Le président russe a, lui, réaffirmé son soutien aux efforts de l’armée syrienne pour éliminer les menaces terroristes à Idleb. Lundi 19 août, les forces de Bachar al-Assad sont entrées dans certains quartiers de cette ville stratégique à Khan Cheikhoune, la capitale de la région d’Idleb. Des combats intenses ont opposé les forces gouvernementales soutenues par la Russie et les groupes rebelles et jihadistes soutenus par la Turquie.
Des avions syriens et russes ont d’ailleurs directement bombardé un convoi turc. Selon Damas, ces véhicules chargés de munitions étaient destinés à soutenir les groupes de combattants à Khan Cheikhoune.
Ankara a condamné cette attaque et affirmé que tout serait fait pour garantir la sécurité des soldats et postes d’observation turcs. Un de ces postes au sud de la région d’Idleb est actuellement encerclé par les forces du régime. Le ministre turc des Affaires étrangères a mis en garde aujourd’hui Damas, l’appelant à ne « pas jouer avec le feu ».
« Le régime ne devrait pas jouer avec le feu », a déclaré M. Cavusoglu lors d'une conférence de presse à Ankara. « Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour garantir la sécurité de nos soldats et de nos postes d'observation. Mais nous espérons ne pas en arriver là », a-t-il ajouté, sans plus de détails.