C'est une guerre dans la guerre. Alors que le gouvernement yéménite combat depuis 2015 des rebelles, les Houthis, avec l'aide d'une coalition menée par l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, des affrontements ont lieu au sein du camp progouvernemental.
Ils opposent d'un côté des soldats fidèles au président Abd Rabbo Mansour Hadi, actuellement en exil en Arabie saoudite et de l'autre des miliciens séparatistes, soutenus par les Émirats arabes unis. Ces miliciens veulent renverser le gouvernement actuel pour créer un Yémen du Sud, comme c'était le cas avant 1990, lorsque le pays était séparé en deux. A la faveur du chaos actuel au Yémen, le Sud est de nouveau agité de revendications autonomistes.
En mai 2017 déjà, la création d'un « Conseil de transition du Sud » avait été annoncée. Un conseil dirigé par 26 personnalités, parmi lesquelles les gouverneurs de toutes les provinces du sud du Yémen et des ministres du gouvernement d'Abd Rabbo Mansour Hadi.
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Ces derniers combats se déroulent à Aden, la grande ville du Sud, qui sert de capitale temporaire du pays depuis que Sanaa est aux mains des Houthis. Des combats de rue, parfois à l'arme lourde, qui mettent en danger la population, obligée de rester cloîtrée chez elle. En janvier 2018, des affrontements similaires avaient eu lieu, faisant des dizaines de morts.
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