Avec notre correspondante à New York, Loubna Anaki
L'annonce était attendue et même réclamée depuis plusieurs semaines déjà par les organisations des droits de l’homme. Il y a deux jours, les deux tiers des membres du Conseil de sécurité avaient eux aussi réclamé une enquête. Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a donc décidé de passer à l’action pour établir la vérité sur les frappes qui visent les infrastructures civiles dans le nord-ouest de la Syrie.
Cette annonce qui intervient notamment après le bombardement, le 10 juillet dernier, d’un des plus grands hôpitaux d’Idleb. Depuis cinq mois, cette région qui échappe toujours au contrôle de Damas est la cible d’opérations et de bombardements des forces syriennes soutenues par la Russie.
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Selon les organisations humanitaires, au moins une quinzaine de sites civils, parmi lesquels des hôpitaux, des écoles, des stations d’épuration de l’eau ont été touchés par ces frappes, alors que leurs coordonnées avaient été transmises à toutes les parties pour justement éviter qu’elles ne soient ciblées.
Le pouvoir syrien et son allié russe sont régulièrement accusés d’utiliser ces coordonnées sciemment pour viser les civils. Moscou a toujours démenti.
La Russie qui dit regretter la décision du secrétaire général de l’ONU. Antonio Guterres, lui, appelle toutes les parties à coopérer avec les enquêteurs qui devraient être désignés dans les prochains jours.