De notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Benyamin Netanyahu a toujours été opposé à l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien. Il a trouvé un allié de poids en la personne de Donald Trump. Les Etats-Unis ont dénoncé le texte. Depuis que l'Iran a annoncé ne plus respecter ses engagements, le Premier ministre israélien pèse auprès des pays européens pour qu'eux aussi rétablissent des sanctions contre la République islamique.
Mais ce lundi 15 juillet, les Européens lui ont infligé un nouveau désaveu. Ils refusent de le suivre dans son combat contre l'Iran. Signe de l'agacement de Benyamin Netanyahu : il a réagi en faisant un parallèle historique sensible. « La réaction de l'Union européenne aux violations iraniennes me rappelle l'apaisement de l'Europe dans les années 1930, a-t-il déclaré. À l'époque aussi, il y avait des gens qui se cachaient la tête dans le sable et qui ne voyaient pas le danger qui s'approchait. Apparemment, il y a en Europe des gens qui ne vont pas se réveiller tant que des missiles iraniens ne seront pas tombés sur le sol européen. Mais évidemment, il sera alors trop tard ».
Cette déclaration, en hébreu plutôt qu'en anglais, a été mise en ligne sur les comptes personnels de Benyamin Netanyahu. Cette réaction est avant tout celle d'un dirigeant en campagne. Le Premier ministre a fait de la défense des intérêts stratégiques d'Israël sur la scène internationale l'un de ses arguments favoris. Une victoire dans son bras de fer contre l'Union européenne serait aussi un succès politique.
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