Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le ton différait d’un responsable libanais à l’autre. Le plus virulent est le président du Parlement, Nabih Berri. L’allié chiite du Hezbollah a qualifié les sanctions américaines imposées à trois responsables du puissant parti pro-iranien d'« agression contre la chambre des représentants et contre le Liban ».
S’interrogeant si la démocratie américaine implique désormais d'agresser d'autres démocraties de par le monde, le chef du législatif libanais a exhorté l'Union parlementaire internationale à adopter la position nécessaire face à ce qu’il a appelé un « acte irrationnel ».
Le ton du chef de l’État Michel Aoun est plus mesuré. « Le Liban déplore le recours des États-Unis à des mesures visant deux députés élus », indique un communiqué de la présidence libanaise.
Le Premier ministre Saad Hariri a, de son côté, évoqué un nouveau tournant dans lessanctions américaines qui frappent pour la première fois des députés. Affirmant que le Parlement n'approuve pas ces sanctions, le chef du gouvernement a estimé que ces mesures n’affecteront pas le travail de la Chambre ou du gouvernement.
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Le dernier mot sera dit par le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah lors d’une intervention télévisée vendredi.
Depuis 2017, 50 membres ou entités liés au Hezbollah ont été placés sur la liste des sanctions américaines pour terrorisme.
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