Le mode opératoire est désormais connu. Des dizaines de combattants du groupe État islamique surgissent du désert, attaquent une position isolée de l’armée syrienne, et se retirent avant l’arrivée des renforts.
Les jihadistes ont encore frappé dans la province orientale de Deir Ezzor, faisant des morts et des blessés dans les rangs des troupes gouvernementales syriennes.
La guérilla développée par l’EI dans le désert de la Badia, à l’ouest de l’Euphrate, devient un vrai cauchemar pour l’armée syrienne et ses alliés. D’importants renforts ont été envoyés dans cette vaste région qui s’étend de la ville centrale de Homs à la province orientale de Deir Ezzor, non loin de la frontière avec l’Irak. Mais à peine une région est sécurisée que les jihadistes frappent ailleurs, avant de disparaître dans leurs repaires désertiques.
Les effectifs de l’EI dans la Badia ne sont pas connus avec exactitude. Ils s’élèveraient à plus d’un millier de combattants, divisés en groupe de plusieurs dizaines d’individus, munis de véhicules tout-terrain et d’armes de divers calibres.
Les jihadistes semblent avoir stocké dans le désert du matériel militaire, de la nourriture et de l’eau en quantités suffisantes en prévision d’une longue guérilla, planifiée avant la chute du califat autoproclamé. Ils disposeraient aussi d’un réseau d’informateurs chargés de collecter des renseignements et de surveiller les mouvements des troupes syriennes.