Le décret a été signé ce lundi 24 juin par Donald Trump. Dans le viseur du président américain, le Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, la plus haute autorité de la République islamique.
Selon le président américain, cette décision fait suite à « une série de comportements agressifs de la part du régime iranien au cours des semaines écoulées, dont la destruction d'un drone américain ».
Le chef de la diplomatie iranienne sera sanctionné « plus tard cette semaine »
Les États-Unis vont également imposer des sanctions contre le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, a annoncé pour sa part le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin. « Nous placerons » sur la liste des sanctions « M. Zarif plus tard cette semaine », a précisé Steven Mnuchin. Les sanctions visent également huit officiers des Gardiens de la révolution, l'armée d’élite du régime.
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Prêt à discuter à tout moment
Washington ne révèle cependant pas le détail de ces nouvelles sanctions. Mais Donald Trump l’assure : elles empêcheront les hauts responsables iraniens d’accéder à leurs ressources financières. L’objectif est donc de geler des « milliards de dollars » d'actifs iraniens supplémentaires, promet le secrétaire d’État américain au Trésor, Steven Mnuchin. Donald Trump se dit par ailleurs prêt à discuter à tout moment avec les Iraniens. Tout en assurant que « l’Iran n’aura jamais accès aux armes nucléaires ».
La Maison Blanche a donc choisi cette fois-ci de s’attaquer aux personnes et non au pays, déjà étouffé par des sanctions économiques qui ciblent ses secteurs pétrolier et financier. « Notre problème n’est pas avec le peuple d’Iran. Je veux être clair. Nous ne cherchons pas à créer des problèmes pour la population iranienne », a insisté Steven Mnuchin.
« L'armée américaine n'a rien à faire dans le golfe Persique »
Donald Trump « a raison à 100% sur le fait que l'armée américaine n'a rien à faire dans le golfe Persique », écrit Mohammad Javad Zarif, dans un tweet, qui ne fait pas explicitement référence à ces sanctions. Mais il accuse le groupe B, qui désigne John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, le prince Ben Salman d'Arabie Saoudite et Cheikh Bin Zayed des Émirats arabes unis de ne pas chercher les intérêts des États-Unis et de vouloir provoquer la guerre contre l'Iran.