Ces derniers mois en Irak, les urgences se sont enchaînées : les pénuries d'eau et d'électricité, la difficile reconstruction d'après-guerre alors que les financements disparaissent dans la corruption, plus récemment les incendies volontaires qui ont ravagé des centaines de milliers d'hectares dans les territoires disputés. Une succession de crises gérées sans ministre de l'Intérieur.
En effet, ce poste comme ceux des ministres de la Défense, de la Justice et de l'Éducation sont toujours vacants. Le Premier ministre irakien mène donc un jeu d'équilibriste, il faut gérer dans l'urgence les crises pour empêcher le pays de retomber dans la violence et le tumulte, mais cette même instabilité l'empêche de former un gouvernement complet.
En effet, selon Adel Abdel Mahdi, s'il n’a toujours pas pu désigner les quatre ministres manquants, c'est que le Parlement n'a pas réussi à s'accorder sur des candidats à lui proposer. Chacune des formations politiques veut sa part du gâteau. Ces postes clés sont donc au coeur de négociations sans fin.
Mais avec l'arrivée de l'été, la tension monte, les grosses chaleurs qui entraînent le manque d'eau et d'électricité risquent de pousser à nouveau le peuple dans la rue comme à Bassora l'été dernier.
► À écouter aussi : Irak: les hôpitaux de Mossoul dévastés par la guerre