Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Depuis plus d'un mois désormais, Benyamin Netanyahu négocie avec ceux qu'il appelle ses « alliés naturels », les partis religieux et nationalistes ainsi que le centre droit. Mais pour l'heure, aucune alliance n'a été formellement signée et l'entourage du Premier ministre explique que les potentiels partenaires de coalition se montrent exigeants sur les portefeuilles ministériels qu'ils souhaitent obtenir.
Le soutien de chacun de ces partis est indispensable à Benyamin Netanyahu pour constituer une coalition stable et chaque formation veut donc monnayer chèrement son ralliement au chef de gouvernement. Pour satisfaire ces requêtes, le Premier ministre a demandé à la Knesset d'abolir une réforme qu'il avait pourtant soutenue il y a six ans : la limite du nombre de ministres établie à 18.
Si le texte, d'ores et déjà adopté en première lecture, est approuvé définitivement par le Parlement, Benyamin Netanyahu pourra alors désigner autant de ministres qu'il le souhaite, lui accordant ainsi une marge de manoeuvre plus grande dans ses négociations avec les autres partis de droite.
Mais l'opposition l'accuse de vouloir troquer des portefeuilles contre une immunité face aux enquêtes le visant. Elle dénonce une manoeuvre politicienne qui va coûter, selon elle, des dizaines, voire des centaines, de millions d'euros aux contribuables israéliens.