Le Royaume d'Arabie Saoudite et l'Émirat du Golfe main dans la main pour maintenir la production à son niveau actuel, soit 1,2 million de barils par jours, lors du comité ministériel de suivi de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Riyad et Abou Dhabi assurent qu'il faut rester prudent : produire davantage ferait enfler les stocks et conduirait à une chute des cours du baril. Or, ces deux États ont besoin des revenus du pétrole pour soutenir leur effort de guerre au Yémen et assainir leurs finances publiques.
Dans le même temps, l'Iran, frappé par les sanctions américaines, produit beaucoup moins. Le ministre saoudien de l'Énergie Khaled al-Faleh avait laissé entendre en avril que Riyad était prêt à augmenter ses extractions pour compenser la baisse des exportations iraniennes, mais une telle décision pourrait susciter la colère de Téhéran.
Dans un contexte déjà tendu après le sabotage de plusieurs pétroliers saoudiens près des côtes émiriennes, les voisins de la péninsule arabique ont préféré ne pas en rajouter avant une réunion clef fin juin à laquelle participera l'Iran.