Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
L’an dernier, les commémorations de la Nakba avaient coïncidé avec l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem et les rassemblements de protestation dans la bande de Gaza avaient été particulièrement meurtriers : plus de 60 Palestiniens avaient été tués dans des heurts avec l’armée israélienne.
Ce mercredi, les autorités gazaouies comme israéliennes s’étaient préparées à un nouveau face-à-face tendu. L’armée israélienne avait déployé des renforts le long de la barrière de séparation.
Côté gazaoui, alors que les organisateurs appelaient à de grands rassemblements pacifiques, une tente avait été dressée dans la cour du principal hôpital de l’enclave pour pouvoir faire face à un afflux important de victimes.
Finalement, cette journée de protestation a été marquée par de nouvelles violences, mais relativement contenues. Alors que les groupes armés de Gaza et l'armée israélienne observent un fragile cessez-le-feu, les organisateurs des rassemblements palestiniens avaient promis de déployer des volontaires pour tenter de limiter les accrochages.
Face à la mobilisation, l'armée israélienne dit, elle, avoir fait usage de « moyens de dispersion » : l'expression inclut généralement des tirs à balles réelles. Mais son intérêt demeurait aussi d'éviter une nouvelle escalade.