Le bras de fer à coups de tirs de roquettes palestiniennes et de raids israéliens s’est poursuivi une bonne partie de la nuit avant de reprendre ce 5 mai au matin, indique notre correspondante à Ramallah en Cisjordanie, Marine Vlahovic. Au total, en 24 heures, 430 projectiles ont été lancés depuis Gaza sur le sud et le centre d’Israël. Un Israélien de 58 ans a été touché par l’une de ces roquettes à Ashkelon, une ville voisine de la bande de Gaza. Il a succombé à ses blessures après avoir été transféré à l’hôpital.
De son côté, l’armée israélienne continue de bombarder massivement l’enclave palestinienne. Ces frappes de représailles ont touché 200 positions militaires et sécuritaires du Hamas et du jihad islamique depuis hier matin. Des bâtiments à étages situés au cœur de la ville de Gaza ont été entièrement détruits. Selon le Hamas, une fillette de 14 mois et sa mère ont été tuées dans leur maison au cours d’un raid aérien. Une version contestée par l’État hébreu.
Deux heures de calme
Après deux heures de calme au lever du jour, écrit pour sa part notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil, les alertes à la roquette ont à nouveau retenti dans plusieurs localités du sud d’Israël, et des écoles de localités riveraines de la bande de Gaza demeurent fermées ce dimanche 5 mai, premier jour de la semaine en Israël.
L’armée israélienne indique avoir attaqué des sites stratégiques pour les groupes armés de l’enclave palestinienne : un tunnel traversant la ligne de séparation avec Israël, le bâtiment des renseignements du Hamas, une usine souterraine de fabrication d’armes. « Nous réagirons avec force et détermination à toute atteinte à la sécurité de notre peuple », a assuré hier soir le président Reuven Rivlin.
Côté palestinien, les groupes armés affichaient également leur fermeté cette nuit. Dans un communiqué commun, ils promettaient de « ne pas rester silencieux alors que l’occupation israélienne fait couler le sang du peuple ». Le coordinateur des Nations unies pour le processus de paix au Proche-Orient assure travailler avec l’Égypte pour obtenir une désescalade. Une délégation du Hamas est d’ailleurs toujours présente au Caire, mais pour l’heure le cycle de violences se poursuit.