Avec notre correspondant à Erbil, Noé Pignède
À l’ordre du jour de ce sommet : le développement politique et économique de la région, et la lutte contre le terrorisme. Les chefs des Parlements saoudien, koweïtien, syrien, jordanien et turc étaient autour de la table ainsi qu'un haut responsable iranien. Des pays aux intérêts divergents.
L’occasion pour l’Irak, de se poser à nouveau en garant de la stabilité régionale. Une équation diplomatique compliquée pour Bagdad, qui tente d’un côté de renforcer ses relations avec l’Arabie saoudite, alliée des États-Unis, et de l’autre, de préserver ses liens avec le régime iranien.
Depuis 2016, le dialogue est rompu entre Riyad et Téhéran. Les deux grandes puissances régionales soutiennent des groupes rivaux dans la guerre en Syrie, comme dans le conflit au Yémen.
Seconde difficulté, la question du soutien au régime syrien. Bagdad souhaite un retour de Bachar el-Assad au sein de la Ligue arabe. La Turquie et l’Arabie saoudite s’y opposent.
Seul point d’accord entre les sept pays à l’issue du sommet : la volonté de reconstruire un Irak prospère, et de relancer son économie, en berne depuis la guerre contre l’organisation État islamique.
Bagdad conforte ainsi son rôle de médiateur, dans un Moyen-Orient profondément divisé.