Avec notre envoyé spécial à Gaza, Guilhem Delteil
D’un côté, Benyamin Netanyahu, en pleine campagne électorale, adopte une attitude martiale. En visite dans la périphérie de la bande de Gaza jeudi 28 mars, le Premier ministre israélien a assuré avoir « resserré le cordon de sécurité » autour de l’enclave palestinienne. Des renforts ont été dépêchés dans le sud et des dizaines de chars sont postés à quelques kilomètres de la barrière de séparation.
Il s’agit, dit-il, de « préparatifs d’une opération d’envergure ». Et Benyamin Netanyahu prévient : « Si une campagne extensive est nécessaire, nous la mènerons avec fermeté et assurance ».
L'Égypte en médiateur
De l’autre côté, dans la bande de Gaza, les appels à manifester samedi 30 mars se multiplient déjà. Le message, relayé par les mosquées, donne une dimension religieuse à la participation aux rassemblements. Le Hamas, qui a fait face il y a deux semaines à un fort mouvement de contestation interne, veut mobiliser des centaines de milliers de personnes.
Entre les deux, l’Egypte tente encore une médiation. Une délégation des services de renseignement fait la navette entre la bande de Gaza et Israël. Revenue dans l’enclave palestinienne jeudi soir, elle tente une nouvelle fois d’arracher des concessions aux deux parties en vue d’éviter une confrontation samedi.