Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalife
Le ministère syrien des Affaires étrangères a dénoncé, ce vendredi 22 mars, « des propos irresponsables » et le « soutien aveugle des Etats-Unis » à Israël.
Un communiqué publié par la diplomatie syrienne qualifie les propos de Donald Trump suggérant de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le Golan de « violation flagrante des lois internationales ».
Selon Damas, « les déclarations du président américain ne changeront pas la réalité que ce plateau était et restera toujours arabe syrien et que le peuple syrien est déterminé à le libérer par tous les moyens disponibles ».
Pour le Kremlin, la position du président américain « déstabilise la région » et « n’aide pas à faire avancer le processus de paix au Moyen-Orient ».
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Jawad Zarif, a écrit dans un tweet que « tout le monde est choqué par le fait que Donald Trump continue d’offrir à Israël ce qui ne lui appartient pas ».
Silence à Beyrouth
Silence en revanche à Beyrouth, aussi bien du côté du Hezbollah, qui n’a toujours pas réagi, que des dirigeants libanais. Ceux-ci ont déjà du pain sur la planche avec le secrétaire d’Etat Mike Pompeo, qui est arrivé à Beyrouth ce vendredi pour une visite placée, entre autres, sous le titre de la lutte contre l’influence iranienne au Liban.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Donald Trump ne lui facilite pas la tâche avec ses propos sur le Golan.
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