Pompeo à Jérusalem: entre lutte contre l'Iran et soutien électoral

Après le Koweït, le secrétaire d'Etat américain poursuit sa tournée au Proche-Orient. Mike Pompeo est arrivé à Jérusalem pour des entretiens avec les dirigeants israéliens. Il a rencontré dès son arrivée le Premier ministre Benyamin Netanyahu. Une visite de poids pour le chef du gouvernement en pleine campagne électorale. A trois semaines du scrutin législatif israélien, les deux dirigeants ont affiché leur parfaite entente.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil

Aux yeux des Etats-Unis et d’Israël, l’Iran est et demeure la principale menace au Proche-Orient. Et Benyamin Netanyahu promet de poursuivre ses actions contre la République islamique. « Repousser l’Iran est dans l’intérêt de la paix, de la sécurité et de la stabilité pour Israël, pour nos voisins et pour le monde, a-t-il déclaré. Je veux profiter de cette occasion pour dire que nous continuerons d’agir, autant qu’il sera nécessaire, contre les tentatives de l’Iran de s’implanter militairement, avec des armes dangereuses, en Syrie. »

Des opérations approuvées par les Etats-Unis. Mike Pompeo a rappelé que Téhéran menace Israël de destruction, et souligné l’engagement de son pays aux côtés du gouvernement israélien : « Avec de telles menaces, une réalité quotidienne de la vie israélienne, nous maintenons notre engagement sans commune mesure en faveur de la sécurité d’Israël et défendons fermement votre droit à vous défendre. Selon l’accord décennal que nous avons signé en 2016, nous fournissons à Israël 3,8 milliards de dollars par an comme aide à sa sécurité. »

Aucune annonce majeure au cours de cette rencontre. Mike Pompeo n’a pas répondu à la demande de Benyamin Netanyahu de reconnaître la souveraineté israélienne sur le Golan, territoire occupé et annexé par Israël. Mais l’affichage de l’amitié entre les deux pays est un atout pour Benyamin Netanyahu en pleine campagne électorale. Une carte qu’il jouera à nouveau la semaine prochaine lorsqu’il sera reçu à la Maison Blanche par Donald Trump.

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