Une cérémonie s'est déroulée en présence des familles de disparus et du prix Nobel de la paix Nadia Murad, elle-même originaire de Kojo. C'est dans cette ville du Sinjar au nord de l'Irak que des combattants de l'organisation Etat islamique ont pénétré en août 2014. Ils ont massacré des centaines d'habitants, enlevé des femmes et des fillettes qu'ils ont réduites à l'esclavage sexuel. Tous sont Yézidis, une minorité kurdophone persécutée par les jihadistes.
L'organisation Etat islamique a été vaincue depuis en Irak et l'on découvre progressivement l'existence de charniers, une trentaine rien que dans la région du Sinjar, selon une association de défense des Yézidis.
L'exhumation de ces charniers doit permettre de recueillir des éléments pour identifier les victimes, rendre le cas échéant le reste des corps aux familles. Mais aussi recueillir des preuves pour établir des responsabilités.
L'exhumation d'un premier charnier ce vendredi à Kojo, est « moment important », a déclaré le responsable de la commission d'enquête de l'ONU sur les crimes commis par l'organisation Etat islamique. Même s'il a prévenu « le chemin vers une réelle justice sera encore long ».