Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche
Pour Geir Pedersen, le Moyen-Orient n'est pas une découverte. En 1993, le Norvégien a pris part aux négociations israélo-palestiniennes qui ont mené aux accords d'Oslo. Dans les années 2000, il est nommé représentant des Nations unies pour le Sud-Liban. Un poste où il succède à un certain Staffan de Mistura, son prédécesseur sur le dossier syrien.
En tant que nouvel émissaire de l'ONU pour la Syrie, le premier objectif de Geir Pedersen sera d'ailleurs de concrétiser ce que De Mistura n'a pas réussi à faire : former un comité chargé de rédiger une nouvelle Constitution pour le pays. Sa composition bloque encore du côté de Damas.
« Mon espoir, c'est bien sûr de pouvoir réunir le Comité constitutionnel à Genève le plus rapidement possible. J'espère que ce sera le début de discussions sérieuses, qui pourraient ouvrir la porte à un processus politique qui mènera à une solution négociée du conflit, a-t-il déclaré ce vendredi lors de sa première rencontre avec les journalistes à Genève. A partir du moment où nous pourrons dire que oui, les huit années de conflit sont derrière nous, ce sera le signe que nous avons réussi. »
Geir Pedersen est le quatrième médiateur sur la Syrie. La dernière carte, peut-être, des Nations unies dans ce dossier. L'avenir de la Syrie se joue aujourd'hui moins à Genève qu'en Russie, en Iran et en Turquie. Reléguant bien souvent l'ONU au rang de simple pourvoyeur d'aide humanitaire.