Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
L'impact d'une éventuelle mise en examen de Benyamin Netanyahu sur le scrutin législatif du 9 avril prochain reste incertain. Mais le Premier ministre sortant, candidat à sa succession, craint qu'une telle décision ne lui fasse perdre des voix. Une inquiétude renforcée par la montée dans les sondages de son principal rival, l'ancien chef d'état-major Benny Gantz.
La semaine dernière, ses avocats ont donc rencontré le procureur général, seule personne habilitée à trancher sur l'avenir judiciaire du chef du gouvernement, pour lui demander de ne pas prendre de décision avant les élections.
A leurs yeux, une telle démarche serait une « intervention » dans la campagne. Mais leurs arguments ont été rejetés, ce vendredi, par Avichai Mandelblit. Le magistrat estime que « quel que soit l'impact de cette décision », « il n'y a aucun obstacle » à ce qu'elle intervienne avant le scrutin.
Le procureur général estime même qu'il est « dans l'intérêt du public » que cette décision soit annoncée avant les élections et qu'il a donc une responsabilité de clore ses enquêtes aussi vite que possible.
Dès jeudi, Benyamin Netanyahu l'a accusé d'avoir rejeté, contre l'avis de son équipe, une liste de nouveaux témoins à entendre. Il y voit le signe qu'Avichai Mandelbit a cédé aux pressions « de la gauche et des médias » pour le mettre en examen « quoi qu'il arrive », dit-il.