Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Gholamhossein Karbaschi est le chef d'un des principaux partis réformateurs qui soutiennent le gouvernement du président Hassan Rohani. En avril 2017, lors d'un meeting politique lors de la campagne présidentielle, il avait affirmé qu' « il n'était pas nécessaire d'envoyer des jeunes iraniens combattre Daech en Syrie et se faire tuer. »
Question taboue
Il avait ajouté que « les problèmes de la Syrie peuvent être réglés en négociant avec le groupe Etat islamique ». Cette petite phrase a suffi pour qu'il soit condamné à un an de prison ferme pour propagande contre le régime. En effet, la question de la présence des conseillers militaires de l'Iran et des volontaires iraniens mais aussi afghans et pakistanais en Syrie est taboue en Iran.
Les jeunes qui ont été tués en Syrie sont considérés comme des martyrs et il y a un soutien presque unanime du pouvoir pour justifier la présence des conseillers militaires et des volontaires en Syrie pour combattre les groupes armés.
Conseillers maintenus en Syrie
Il y a quelques jours encore, le chef des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du pays, a affirmé que l'Iran allait maintenir ses conseillers militaires mais aussi ses équipements en Syrie malgré les menaces et les actions armées israéliennes. Il avait même ajouté que les Israéliens devaient avoir peur des missiles de précision de l'Iran.