Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Les habitants de Damas ont entendu une puissante explosion ce dimanche matin mais une grande confusion a entouré les faits, y compris au niveau des sources gouvernementales. La télévision étatique a évoqué un « attentat terroriste » qui a fait des morts et des blessés. Le chef de la protection civile a, quant à lui, fait état d’une bombe détruite par les artificiers de l’armée.
L’observatoire syrien des droits de l’homme a parlé d’un attentat qui a visé un bureau du renseignement militaire situé dans le sud de la capitale. Des images circulant sur les réseaux sociaux ont montré des dégâts près d’un poste militaire sur le périphérique sud. Un attentat à la voiture piégée a bien frappé un check-point sécuritaire à l’entrée sud de Damas.
Il s’agit de la première attaque visant la capitale syrienne depuis près d’un an. Une autre attaque au même endroit aurait été déjouée par les services de sécurité qui auraient arrêté un suspect, selon l’agence officielle Sana. Cela expliquerait les tirs signalés après la forte explosion par l’Observatoire syrien des droits de l’homme, et la fermeture des routes menant aux quartiers de Kfarsoussa, Mazzé et au pont de Zahira.
La communication militaire du Hezbollah a rapporté que l’attentat a été revendiqué par un groupe jihadiste appelé Abou Amara, responsable de plusieurs autres attentats par le passé.
Le régime de Bachar el-Assad a annoncé en mai 2018 contrôler « totalement » Damas et ses environs pour la première fois depuis 2012, après avoir chassé les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) de leur dernier réduit dans la capitale syrienne, au terme d'un mois d'une vaste offensive.