De notre correspondante à Ramallah, Marine Vlahovic
Rafah, entre la bande de Gaza et l'Egypte, était devenu l’un des symboles de la réconciliation Fatah-Hamas. Mais plus d’un an après la signature des accords du Caire, le départ des fonctionnaires de l’Autorité palestinienne du poste-frontière signe l’arrêt de mort de ce processus, déjà bien mal en point en raison du bras de fer que se livre les factions rivales.
Un abandon qui fait suite à une vague d’arrestations de militants du Fatah par le Hamas ces derniers jours: certains employés auraient subi des intimidations. Le mouvement islamiste dénonce de son côté une mesure punitive de plus à l’encontre de la bande de Gaza. Car le contrôle du poste-frontière par l’Autorité palestinienne était une condition imposée par l’Egypte pour sa réouverture permanente.
Officiellement, le terminal est fermé ce 7 janvier en raison de la fête de Noël orthodoxe. Désormais repris en main par le Hamas, il est possible qu’il n’ouvre qu’au compte-gouttes, ou reste tout désespérément fermé, tandis que les divisions Fatah-Hamas ne cessent de se creuser.