Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Officiellement, il n'y a pas le moindre désaccord entre les Etats-Unis et Israël sur le dossier syrien. Rencontrant le Premier ministre israélien en début de semaine au Brésil, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo avait assuré que le retrait annoncé ne changeait en rien l'engagement des Etats-Unis pour la sécurité d'Israël.
Et ce jeudi, Benyamin Netanyahu avait même vanté une complémentarité de l'action des deux alliés. « Le président Trump agit contre l'Iran sur le plan économique et en Israël nous agissons contre l'Iran sur le plan militaire » a-t-il dit.
Mais depuis l'annonce de Donald Trump le 19 décembre dernier, Israël redoute que le retrait américain de Syrie ne permette à l'Iran de renforcer sa présence dans le pays et le chef du gouvernement multiplie les consultations sur ce sujet.
Ce vendredi, il s'est entretenu avec le président russe, allié - comme l'Iran - du régime syrien. Et si Benyamin Netanyahu affiche sa détermination à poursuivre les opérations militaires israéliennes en Syrie, il n'en cherche pas moins un soutien de Moscou.
Ce vendredi, les deux dirigeants ont convenu de poursuivre la coordination entre leurs deux armées. Malgré les tensions avec Moscou nées d'un raid israélien en septembre, Benyamin Netanyahu veut faire passer le message qu'Israël n'est pas seul face à l'Iran en Syrie.