Egypte: deux ans de prison en appel pour avoir dénoncé le harcèlement sexuel

Une cour d’appel égyptienne a confirmé dimanche la peine de deux ans de prison infligée en première instance à Amal Fathi, une opposante et militante des droits de l’homme accusée de « diffusion de fausses informations, d'atteinte à la sécurité nationale et de publication d'une vidéo indécente ».

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

L’affaire remonte au 10 mai quand Amal Fathi publie une vidéo sur les réseaux sociaux où elle dénonce, en termes crus, le harcèlement sexuel verbal qu’elle a subi de la part d’un chauffeur de taxi.

Elle s’en prend aux autorités pour leur laxisme en la matière, mais aussi pour leur responsabilité dans la dégradation des conditions de vie en Egypte. Le lendemain, elle est arrêtée et placée en garde à vue.

Fin septembre, Amal Fathi avait été condamnée à deux ans de prison et 500 euros d’amende dans cette affaire. Une peine suspendue jusqu’à l’appel. Toutefois, la jeune femme est restée en détention dans le cadre d’une autre affaire pour laquelle elle a obtenu une libération conditionnelle ce jeudi.

Elle pourra recourir à la cassation. Mais une audience devant cette cour peut prendre de huit à douze mois. Amal Fathi peut, entretemps, être arrêtée et emprisonnée.

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