Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Le Parlement israélien vote sa propre dissolution sans pratiquement d’opposition. Le vote survient alors que la coalition de Benyamin Netanyahu ne dispose plus que d’une seule voix de majorité sur les 120 sièges que compte la Knesset après la démission du ministre de la Défense Avigdor Lieberman le mois dernier.
Dans l’opposition, on souligne que la situation est grave et que l’heure est au changement politique. Mais le parti travailliste lui-même est en pleine crise. Plusieurs des membres à l’aile gauche de la formation parlementaire menacent de faire scission. Ce qui remet en question les chances de succès le 9 avril prochain.
« Je ne sais pas si la gauche a des chances, mais la gauche a de l’espoir, avance le député travailliste Nachman Shai. Et notre camp ne doit pas perdre espoir. Nous allons nous battre politiquement cette fois et à l’avenir. Et j'espère qu’en fin de compte nous gagnerons. »
Le coup d’envoi de la campagne électorale a été donné. Avec un premier cadeau : une commission du ministère israélien de la Défense - le ministre étant Benyamin Netanyahu lui-même - a approuvé des plans de construction de près de 2200 logements dans des colonies de peuplement de Cisjordanie.