Yémen: l’ONU veut déployer rapidement des observateurs internationaux

Au lendemain de l’accord inespéré obtenu en Suède entre les deux principaux protagonistes du conflit au Yémen, le Conseil de sécurité a insisté sur la nécessité de le soutenir le plus rapidement possible. Une résolution est en cours de rédaction par la plume britannique sur le sujet. Elle devrait endosser les principaux points d’agréments décrochés à Stockholm en attendant de nouveaux pourparlers que l’ONU espère convier fin janvier. L’envoyé spécial a aussi réclamé l’envoi rapide d’observateurs pour surveiller un cessez-le-feu entré en vigueur juste après l’accord, mais qui aurait déjà été rompu à Hodeïda. Des affrontements ont été signalés vendredi soir dans la ville portuaire.

Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau

Un optimisme prudent caractérisait l’humeur des diplomates vendredi qui ne cachaient pas la satisfaction de voir l’ONU décrocher un premier succès diplomatique sur une crise majeure ces dernières années.

Si la poignée de main de Stockholm entre les représentants du gouvernement yéménite et des rebelles houthis est en-effet prometteuse, les diplomates sont aussi conscients des difficultés de la mise en œuvre de l’accord sur le port d’Hodeïda. Pas question donc de perdre du temps. « Chaque minute compte », a rappelé l’ambassadrice britannique.

L’envoyé spécial au Yémen, Martin Griffiths, a demandé, quant à lui, l’envoi rapide d’observateurs - entre 30 et 40 selon une source onusienne - qui doit encore être approuvé par une résolution qui doit être présenté dès la semaine prochaine à New York.

Ce mécanisme de surveillance doit permettre à la population yéménite de ressentir rapidement les impacts bénéfiques de l’accord de Stockholm. Car c’est là, selon les diplomates, que se joue le succès de cette toute première étape vers une paix possible au Yémen.

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