Avec notre correspondante à Beyrouth, Laure Stephan
Sur les affiches apparues dans des rues de Beyrouth, ce slogan « Nous sommes tous Carlos Ghosn », accompagné d'un portrait géant. Cette campagne de soutien à l'homme d'affaires détenu au Japon pour soupçons de malversations a été lancée par une société privée.
Achrafiyeh, le quartier où Carlos Ghosn a acheté et rénové une maison, ses voisins jugent cette mobilisation bienvenue, comme le dit Maya : « Les Libanais ne pouvaient pas réagir autrement. Ils ne peuvent que soutenir cette personne qu'ils ont admirée pendant se si nombreuses années. Je pense qu'il devrait y avoir plus de la part des autorités françaises et libanaises : plus d'interventions, plus d'efforts, plus d'implications ».
L'arrestation de Carlos Ghosn il ya trois semaines a semé la stupeur au Liban. La thèse d'une cabale est répandue. Souhail Saadé, un autre habitant d'Achrafiyeh, qui connaît la famille Ghosn, y adhère : « Pour moi Carlos Ghosn symbolise l'homme qui a réussi. On est fiers de lui. C'est un homme très bien, il est revenu dans son pays. Pas comme d'autres Libanais qui ont eu de beaux succès mais qui n'ont pas essayé de faire quelque chose pour l'économie, à l'inverse de lui. On doit refuser ce qui est en train d'arriver à Carlos Ghosn ».
Sur internet, des pétitions de soutien ont été lancées, et les milieux officiels insistent sur l'innocence de l'homme d'affaires.