Il n'existe officiellement aucune condition préalable à ces consultations favorisées par la signature cette semaine d'un accord sur l'échange de milliers de prisonniers. Mais chacun des camps menace de rompre le dialogue si ses exigences ne se sont pas satisfaites. Le gouvernement exige en particulier le retrait intégral des rebelles du port stratégique de Hodeïda (ouest) conquis en 2014.
« Nous sommes actuellement en négociations en réponse à des appels en ce sens de la communauté internationale, l'ONU et le médiateur de l'ONU. Nous continuons d'étudier les moyens d'obtenir la paix », a déclaré à des journalistes le ministre de l'Agriculture en marge des pourparlers. « Mais s'ils (les rebelles) ne sont pas constructifs, nous avons de nombreuses options, y compris une intervention militaire », a ajouté Othman al-Moujalli.
Les rebelles Houthis de leur côté demandent la réouverture de l'aéroport de la capitale Sanaa -qu'ils contrôlent depuis 2014- au trafic civil. Ils ont menacé jeudi de le fermer aussi aux avions de l'ONU. L'aéroport international a été fermé au trafic commercial civil après l'intervention militaire en 2015 d'une coalition progouvernementale dirigée par l'Arabie saoudite qui contrôle depuis l'espace aérien.
Les consultations en Suède se sont ouvertes jeudi sous l'égide du médiateur de l'ONU, le Britannique Martin Griffiths, qui a salué une « opportunité unique » de ramener les belligérants sur le chemin de la paix.
(avec AFP)