Il y a un an, Raed Fares s'exprime avec force devant le Forum d'Oslo pour la liberté, organisé par des ONG. Le journaliste syrien explique comment il est devenu une figure de la révolte anti-Assad dans sa petite ville de Kafranbel.
Unique journaliste sur place, il décide de témoigner et de participer à des manifestations pour la démocratie. Mais sa lutte devient double, avec la montée en puissance des groupes jihadistes.
« La vérité, c'est que les Syriens doivent faire face à deux formes de terrorisme : le terrorisme d'Assad d'un côté, et de l'autre l'organisation Etat islamique et différents groupes extrémistes. Nous l'avons nous-même expérimenté au sein de notre association. Nos bureaux ont été deux fois bombardés et brûlés par le régime d'Assad. Et l'Etat islamique a aussi ciblé deux fois nos bureaux ! »
Raed Fares, malgré les menaces sur sa vie, ne voulait pas baisser les bras et délivrait alors un message d'espoir : « Je vous promets que la révolution syrienne va changer le visage du Moyen-Orient parce qu'elle change les êtres humains de l'intérieur. Les révolutions ce sont des idées, et aucune arme ne peut tuer des idées. »
Raed Fares, journaliste syrien, citoyen engagé, est mort sous les balles. Il avait 46 ans et était père de trois enfants.