Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Depuis plus de dix ans désormais, l'UNRWA est déficitaire. Le nombre de réfugiés palestiniens augmente au gré des naissances, leur vulnérabilité a été accrue par la guerre en Syrie et la crise humanitaire à Gaza, forçant l'agence onusienne à fournir de nouveaux services. Au début de l'année, la direction de l'UNRWA prévoyait donc déjà un déficit de 140 millions de dollars sur un budget de 1,2 milliard de dollars.
Mais les difficultés ont été accrues par la décision de Donald Trump de réduire drastiquement l'aide de Washington à cette agence. Les États-Unis ont versé 60 millions de dollars en 2018, contre 365 les années précédentes. Le pays était le premier contributeur au budget de l'UNRWA, mais la nouvelle administration, critique du fonctionnement de cette agence, a annoncé son désengagement.
Le déficit prévisionnel de l'UNRWA est alors passé à 446 millions de dollars, mettant en péril bon nombre de ses services et avait avancé notamment le doute sur l’ouverture des écoles après la pause estivale, fin août. Mais d'autres pays et institutions se sont mobilisés. L'Arabie saoudite, les Émirats Arabes unis, le Koweït et le Qatar ont versé 50 millions de dollars de plus chacun. L'Union européenne et ses États membres ont également augmenté leur aide.
Désormais, le déficit a été ramené à 21 millions de dollars. « C'est fantastique », se réjouit le porte-parole de l'UNRWA. Mais les défis financiers demeurent pour l'an prochain: ces dons exceptionnels étaient pour 2018 uniquement.