Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
L’annonce d’une trêve unilatérale partielle faite par la rébellion houthie est due à la pression militaire croissante des forces de la coalition conduite par l’Arabie. Une coalition qui depuis le début des hostilités en 2015 a progressivement repris aux Houthis tous les ports du Yémen. Hodeïda sur la mer Rouge, qui est le dernier port dont disposent les rebelles, est aujourd’hui menacé par les forces de la coalition qui ont pris le sud et l’est de la ville.
Si le port tombait, les Houthis ne pourraient plus s’approvisionner. Les forces de la coalition avaient arrêté leur avancée à Hodeïda, il y a quelques jours, pour officiellement permettre des négociations et éviter un drame humanitaire pour la population prise au piège. Reste maintenant à savoir si Riyad acceptera d’entamer des négociations de paix du fait des pressions internationales qu’il subit. Plusieurs pays occidentaux ont annoncé la suspension de leurs livraisons d’armes à Riyad après l’affaire Khashoggi, le journaliste saoudien tué et dépecé au consulat d’Arabie à Istanbul.