Le patron de Total, Patrick Pouyanné, est bien à Riyad. Les organisateurs annoncent même qu'il prononcera un discours. Le groupe pétrolier français est présent en Arabie saoudite, avec un complexe de raffinage et de pétrochimie, « l'un des plus performants au monde », selon Total, qui le détient en partenariat avec la société nationale saoudienne Aramco.
Des investissements importants sont également programmés pour construire un complexe pétrochimique géant. Pas question donc pour Total de se brouiller avec un allié si stratégique. « La politique de la chaise vide » ne ferait pas avancer « les droits de l'homme », balaie avec pragmatisme Patrick Pouyanné.
D'autres pensent comme lui : Hyundai, constructeur automobile coréen, Trafigura, société suisse de courtage pétrolier ou encore Halliburton, multinationale pétrolière, sont présentes à Riyad.
D'autres en revanche ont jugé que faire le déplacement n'était peut-être pas nécessaire : les patrons d'EDF, Siemens, Uber... Au total, une vingtaine d'entreprises ont annulé leur participation.
L'année dernière, pour la première édition de ce forum, le prince héritier Mohammed ben Salman avait été acclamé : il s'était posé en réformateur, désireux d'ouvrir l'économie nationale. Cette année, des signatures de contrat auront quand même lieu. Mais le triomphe international, lui, n'est pas au programme.