Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Dix fois, 100 fois, on avait annoncé sa démission. Mais Staffan de Mistura a finalement tenu quatre ans et quatre mois dans ce qui était généralement admis comme « le job le plus difficile du monde » pour mettre un terme à sept ans de conflit syrien. Une période durant laquelle l'envoyé spécial n'a rien pu faire pour empêcher les sièges moyenâgeux d'Alep et de la Ghouta orientale ainsi que les attaques chimiques imputées au régime de Damas.
Sur le volet politique, le diplomate italo-suédois a certes convié des pourparlers de paix à Genève, mais il n'a jamais été capable de mettre face à face le régime et l'opposition.
Avant son départ, qui sera effectif à la fin de mois de novembre, l'envoyé spécial de l'ONU – le troisième à jeter l'éponge – se rendra la semaine prochaine en Syrie pour une toute dernière mission. Il espère encore convaincre Damas d'appuyer la création d'un comité constitutionnel décidé à Sotchi en janvier dernier.
Staffan de Mistura était sous très forte pression des Occidentaux convaincus que la mise en place de ce comité est la dernière fenêtre d'opportunité pour relancer une dynamique politique en Syrie.