Avec notre envoyé spécial au camp de Baqa’a, Jérôme Boruszewski
Il y a comme une ambiance de fête dans la cour de l’école. Les élèves agitent des drapeaux du Qatar, premier pays contributeur arabe au budget de l’UNRWA, avec 50 millions de dollars versés cette année.
Roger Davies, le directeur de l’UNRWA en Jordanie, se satisfait des récentes promesses de dons en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, la semaine dernière.
« En janvier, notre déficit était de 446 millions de dollars. Aujourd’hui, après ces formidables efforts à New York en septembre, nous avons un déficit qui s’élève à 64 millions de dollars. C’est donc une campagne de collecte de fonds très réussie. Nous avons sans aucun doute suffisamment du budget pour les deux prochains mois… »
Poursuivre les efforts
Mais le déficit est toujours là. Et Roger Davies le confirme : l’UNRWA doit continuer à appliquer des mesures d’austérité jusqu’à la fin de l’année.
« Par exemple, nous ne remplaçons pas forcément les employés qui sont en congé maternité ou en arrêt maladie. Nous poursuivons nos efforts en ce qui concerne nos dépenses administratives. Dans nos cliniques par exemple, le courrier n’est plus imprimé, tout est électronique. Nous essayons d’économiser là où nous pouvons. »
Ces mesures d’austérité ont entraîné un fort mécontentement au sein du personnel de l’UNRWA, qui a fait grève à plusieurs reprises ces derniers mois en Jordanie.