Le 17 septembre, les forces progouvernementales ont annoncé la reprise de leur offensive contre Hodeida. RFI a pu contacter une habitante qui témoigne de la situation sur place.
« Il est impossible d’emprunter la route qui relie Hodeida à Sanaa, poursuit notre interlocutrice. Et c’est pareil nous ne pouvons plus nous rendre à Taez. Une seule route reste encore ouverte mais en l’empruntant il faut des heures pour atteindre Sanaa la capitale. La situation humanitaire à Hodeida est mauvaise. Il y a des pénuries alimentaires, de gaz et de carburants et donc cela entraîne une flambée des prix».
Hodeida est le principal point d'entrée des importations et de l'aide humanitaire internationale au Yémen. Selon l'ONU, trois personnes sur quatre ont besoin d'assistance, notamment alimentaire. L'ONG Save the Children, elle, attire l'attention sur la situation des enfants yéménites menacés par la famine. Helle Thorning-Schmidt, directrice générale de l'ONG, estime que «cette guerre risque de tuer toute une génération d'enfants yéménites confrontés à des menaces multiples, des bombes à la faim aux maladies évitables comme le choléra». Save the Children exhorte toutes les partiesau conflit ainsi que les acteurs qui peuvent avoir de l'influence sur la suite qu'ils soient au Yémen ou ailleurs, à prendre les choses au sérieux : «Il faut garder le port ouvert, les voix d'accès ouvertes, arrêter les affrontements à Hodeida et assurer que l'aide puisse atteindre ceux qui en ont le plus besoin. C'est fondamental dans cette situation».